Cellectis a élaboré une nouvelle architecture de CAR permettant de contrôler les fonctions des cellules CAR T

Publié le 11 janvier 2016

Retour à la liste

Publication dans Scientific Reports, un journal du groupe Nature Publishing

New York, le 11 janvier 2016 – Cellectis (Alternext : ALCLS – Nasdaq : CLLS) annonce aujourd’hui la publication dans Scientific Reports, journal du groupe Nature Publishing, d’une étude portant sur la conception et le développement d’une nouvelle architecture de CAR comprenant un système d’activation intégré, qui permet de contrôler les fonctions des cellules CAR T.

Ce système intégré au CAR présente l’avantage de permettre le contrôle les cellules CAR T afin d’améliorer la sécurité, tout en autorisant de multiples cycles de cytotoxicité par l’usage d’une petite molécule chimique.

La possibilité de contrôler l’activité des cellules CAR T dans le temps et l’espace est extrêmement souhaitable dans le but de prévenir de potentiels effets indésirables tels que le syndrôme de relargage de cytokines1 et l’effet “on-target, off-tumor”2 . Peu de stratégies sont actuellement disponibles et la plupart s’appuient sur un mécanisme d’auto-destruction menant à une totale éradication des cellules T ingénierées, résultant de fait à la fin prématurée du traitement. Par conséquent, l’implémentation d’un contrôle spatio-temporel non létal des cellules CAR T génétiquement ingénierées représente une avancée majeure dans l’amélioration de la technologie des cellules CAR T.

Dans cet article scientifique, Alexandre Juillerat Ph.D. et ses collaborateurs ont conçu un système directement intégré dans l’architecture du CAR. Ils ont notamment démontré qu’un tel système permet d’activer les cellules CAR T par addition d’une petite molécule en induisant leurs propriétés cytolytiques. De manière générale, ce système non létal permet non seulement de contrôler l’activation dans le temps pour limiter les risques de toxicité induits par le CAR, mais également d’envisager l’activation spatiale des cellules CAR T grâce à l’administration locale d’un médicament.

Alexandre Juillerat, Ph.D. Innovation Senior Scientist

Dr. Alexandre Juillerat, Ph.D., a réalisé des études de chimie à l’Université de Lausanne en Suisse. Après l’obtention de son doctorat en ingénierie des protéines à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), il a intégré le l’Unité d’Immunologie Structurale de l’Institut Pasteur à Paris, réalisant une étude de structure-fonction sur une adhésine majeure de plasmodium falciparum. Il a rejoint le département R&D de Cellectis en 2010 à Paris, au sein duquel il a travaillé sur le développement et l’implémentation de ciseaux moléculaires specifique à ADN, y compris la technologie d’ingénierie des génomes TALEN® (transcription activator-like effector nucleases). Il a ensuite rejoint Cellectis à New York, où il dirige des projets en relation avec le développement de technologies appliquées aux cellules CAR T.

Design of chimeric antigen receptors with integrated controllable transient functions

Alexandre Juillerat, Alan Marechal, Jean-Marie Filhol, Julien Valton, Aymeric Duclert, Laurent Poirot et Philippe Duchateau

http://www.nature.com/articles/srep18950



1 Les thérapies fondées sur les cellules CAR T peuvent être à l’origine d’effets secondaires inquiétants, y compris le syndrôme de relargage de cytokines. Les cellules T injectées libèrent des cytokines, un messager chimique dont le rôle consiste à soutenir les cellules T dans leur mission. Le syndrôme de relargage de cytokines se caractérise par la libération rapide d’une grande quantité de cytokines dans le sang, ce qui peut mener à de dangereuses fièvres et de fortes chutes de la tension artérielle.

2 Les toxicités “on-target/off-tumor” consistent en l’identification de tissus sains exprimant l’antigène associé à la tumeur ciblée.

Télécharger le PDF